mercredi 28 septembre 2016

Une minute de silence

Dans une causerie donnée à Genève, quelques jours après  le choc des attentats de Paris en novembre dernier, Fabrice Midal dit: 

D’un certain point de vue méditer c’est faire une minute de silence. On ne fait rien. C'est comme un geste rituel, au sens le plus digne, qui préserve quelque chose de notre propre humanité.


Notre manière de ne rien faire ensemble est particulière par la posture que nous prenons.
Nous devenons intimes avec les deux rythmes qui nous habitent, notre cœur et notre souffle.
La posture nous rapproche de notre cœur, elle nous rappelle à notre cœur.

Physiquement, on peut l’entendre battre.
Et ça va tellement de soi pour nous que nous oublions le travail qu’accomplit ce cœur physique :
ce sont trente-six millions de battements par année, endormi ou éveillé, faisant circuler le sang dans plus de cent mille kilomètres de veines, d’artères et de capillaires et pompant  deux  millions cinq cent trente mille litres de sang chaque année.
Existe-t-il quelque chose d’aussi capable et résistant sur cette terre ?

Merci à ce cœur physique si extraordinaire !

Puis, les mots de Chögyam Trungpa: 
«  Dans la posture de méditation, assis droits mais détendus, notre cœur est à nu. Tout notre être est exposé, en premier lieu à nous-mêmes, mais aussi aux autres. C’est pourquoi lorsque nous nous exerçons à rester assis dans le calme et à suivre notre souffle à mesure qu’il sort et qu’il se dissout, nous établissons un contact avec notre cœur.
En nous laissant tout simplement être tels que nous sommes, nous commençons à éprouver une réelle sympathie envers nous-mêmes. »

Merci à cette posture si extraordinaire transmise d’être humain à être humain depuis deux mille cinq cents ans !

Est-elle la clef pour entrer en amitié avec nous-mêmes ?

Elisabeth Larivière 
Paris

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