samedi 2 avril 2016

Au cœur des feuilles mortes, la vie

Une ballade en forêt en ce tout jeune printemps.

La nature retient encore son explosion dans le silence de l’attente.

Elle semble figée dans des couleurs délavées, aux bruns passés et aux verts mousseux.

Au détour du sentier, un vert plus vif attire le regard.

Il émerge du sol d’une vingtaine de centimètres, c’est un tout neuf sapin qui s’extrait du tapis de feuilles mortes.

La vie en lui est toute fraîche et il étend ses branches jeunettes sans excuse.

Dans le silence de la pratique, il nous est loisible d’écouter vibrer la vie en nous.

Elle n’a pas toujours le même chant, parfois trainant et lasse, parfois enlevé comme une sonate de Scarlatti.

Pratiquer la méditation, c’est aller à la rencontre de notre chant intérieur.

Il arrive que ce chant soit complètement désaccordé et ne dise plus rien de la situation dans laquelle nous sommes et il arrive qu’il vibre à l’unisson avec le chant du monde.

Dans un cas comme dans l’autre, l’essentiel est d’être présent à l’état de son chant, là tel qu’il est, maintenant.

Marine Manouvrier
Chimay

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